Il est difficile d’aborder la maternité sans passer par les origines de la gynécologie sous l’esclavage. Cet ouvrage permet de mieux comprendre un système médical qui a toujours fait défaut à la femme noire et son bien-être.
La cruauté et les privations de l’esclavage ont fait de l’ombre à une dimension tristement essentielle de cette institution: la reproduction. En 1808, lorsque les USA cessèrent d’importer des esclaves, les naissances sur sol américain atteignaient un pic très élevé. L’esclavage et le style de vie Sudiste dépendaient essentiellement de cette fertilité sous servitude pour perdurer…
D’un côté, nous avions des médecins qui tentaient d’affirmer leur savoir en matière de reproduction et de l’autre des propriétaires dont les femmes esclaves représentaient un gain garanti. Ensemble, ils décidèrent de s’associer pour augmenter le nombre d’enfants nés dans les plantations. Sans précédent, ses docteurs tenteront donc de maîtriser la santé des femmes noires, de la puberté jusqu’aux années de reproduction en tentant d’encourager les grossesses, soigner l’infertilité et résoudre tout problème gynécologique, cancer inclus.
Les femmes noires, de leur côté, ont su faire preuve de résistance. Méfiantes à juste titre, des intentions des docteurs et des esclavagistes. A l’aide de leur propre médecine traditionnelle, mettant en avant le pouvoir des herbes et des racines et le rôle critique de la famille et de la communauté, elles se sont battues pour reprendre en main leur santé dans un système qui ne respectait ni leur condition sociale, ni leurs coutumes et leurs valeurs.
"Birthing a slave" décrit l'évolution des approches contradictoires de la santé reproductive dans les plantations. D’un coté, la femme noire et de l’autre, l’homme blanc tentant tous deux d’améliorer la santé reproductive des mères asservies, de manière aussi diamétralement opposées que leurs fins…
Cœur sur vous
Ndaya