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Ma contraception: témoignages de femmes noires sur leur parcours contraceptif

Le meilleur moyen de comprendre les différents usages de la contraception, c'est de laisser la parole à celles qui y ont eu recours. Retrouvez ci-dessous nos témoignages ainsi que ceux d'Estelle, Khady et Marie.


Un merci énorme pour votre partage 🖤


Estelle, 31 ans "J'ai commencé la pilule à 15 ans à des fins thérapeutiques plutôt que pour éviter une grossesse. A l’époque, j’étais vierge et on me l'a prescrite à cause de règles très irrégulières et très abondantes.

J'avais des ovaires polykystiques que j'ai toujours d'ailleurs.


J'ai continué à prendre le même traitement quand j'ai débuté une activité sexuelle. Un jour j'ai décidé de l’arrêter car je ne me trouvais pas assez observante et je ne voulais pas prendre de risque. Je suis ensuite passée au préservatif masculin pour mes rapports sexuels.


A ce jour, j'ai mis en place un stérilet qui régule mon cycle et réduit la douleur et l'abondance de mes règles. Malheureusement, je suis toujours sujette à de fortes crampes au moins tous les 2 mois mais je me dois de faire avec pour éviter d'autres problèmes physiologiques..."


Khady, 29 ans

Personnellement, je prends la pilule depuis quelques mois à cause de mon endométriose, dans le but de stopper complètement mes règles. J’avais déjà pris la pilule pour les mêmes raisons il y a quelques années mais j’ai du arrêter à cause des effets secondaires (+10 kg et spotting quotidien).

Mais ces temps-ci, mes règles sont de plus en plus compliquées à gérer et j’ai décidé, avec une nouvelle médecin, de retenter l’aventure.

Eh bien ça n’a pas raté ! Ça doit faire un mois que je saigne non stop, avec les douleurs de règles en plus 😒 Je dois donc gérer ces douleurs handicapantes (la position assise peut être compliquée, pareil pour la marche), je suis aussi très très faible et sûrement anémiée.

Je fais bientôt le point avec mon médecin pour étudier mes alternatives.

Pour l’instant, j’essaie de me concentrer sur des méthodes plus naturelles (séances d’osteo, sport et infusions de bissap ou framboisier)


Marie, 33 ans

La contraception, un sujet dont je ne connaissais pas grand-chose avant d’en avoir eu besoin. Venant d’une grande famille composée de femmes en majorité, j’ai eu l’occasion de voir/observer au cours de ma vie les difficultés que pouvaient représenter la prise de la pilule : oublis, pertes…


Ce sera lors de mon premier rendez-vous chez un gynécologue en tant qu’adulte, que je découvre l’implant. En effet, celle-ci me le présente l’implant comme LA meilleure chose qui puisse exister en terme de contraception pour une jeune femme. J’étais plutôt d’accord avec elle sur le moment puisque: premièrement j’ai toujours eu du mal avec les médicaments, spécialement avec les comprimés; de plus, je suis très tête en l’air et je savais pertinemment que si je prenais la pilule j’allais l’oublier assez souvent.

J’ai donc opté pour l’implant et l’intervention a eu lieu la semaine suivante.

Entre prise de poids, maux de tête réguliers et les risques de stérilité dont j’entendais souvent parler que ce soit dans les médias ou autour de moi, j’ai décidé de le retirer au bout d’un an d’usage.


Je ne peux pas dire que j’ai constaté une réelle différence suite au retrait, mais ma conscience était beaucoup plus apaisée spécialement sur le sujet de la stérilité étant une jeune femme. Je ne le conseillerais, ni le déconseillerais à qui que ce soit. En effet ce qui ne fonctionne pas pour moi pourrait fonctionner pour une autre.


Aujourd’hui, je suis plus adepte de la méthode de calcul à l’ancienne avec l’aide de mon application Flo et ça fonctionne très bien 😉


Néné, 32 ans

J'ai commencé la pilule à 17 ans parce que la douleur de mes règles était devenue trop handicapante. Elles duraient de 7 à 10 jours avec un flux hémorragique (imaginez vous devoir changer une serviette nuit toutes les heures et je ne vais pas vous parler des caillots 🤐). Il a fallu me changer ma pilule au moins trois fois parce que j'avais tous les effets secondaires ( maux de tête, nausées...) Le jour où j'ai vraiment eu peur,c'est quand j'ai eu une montée de lait 😮 Finalement, la gynéco m'a prescrit une pilule qui fonctionnait bien. J'ai changé pour l'implant au bout de 2 ans car je partais à l'étranger et ça me semblait plus facile à gérer. J'étais sous implant contraceptif pendant 5 ans avec un cycle quasiment inexistant. J'avais des fausses règles tous les 5 mois pendant 10 jours. En prenant de l'âge, ça m'a fait un peu peur. Je suis repassée sur une pilule pendant 1 an avant de complètement arrêter. Aujourd'hui, je privilégie les méthodes de contraception non hormonale en alternance avec des phases d'abstinence.


Ndaya, 32 ans

En matière de contraception, je pense être le parfait contre-exemple.

J'ai toujours eu un cycle très régulier, peu abondant et peu douloureux. Alors quand la question de la contraception s'est posée, c'était purement pour éviter une grossesse. Ce que j'oubliais du haut de mes 16 ans, c'est qu'un préservatif ne prévient pas uniquement les grossesses mais aussi les maladies sexuellement transmissibles. Moi, j'alternais entre préservatif ou retrait (qui n'est PAS une méthode de contraception). Puis j'ai essayé la pilule et j'ai eu des saignements quotidiens pendant plus d'un mois!

Un jour, une amie me disait qu'elle refusait d'avoir des rapports avec une personne qui n'a pas de résultats de test IST/MST de moins de 3 mois. J'ai eu un déclic sur mon comportement. J'ai fait mon premier test et après le soulagement de n'avoir rien contracté au cours des dernières années, je m'en suis tenue au préservatif masculin de manière systématique.


Et vous, quelle est votre expérience de la contraception? Répondez-nous sur nos différentes plateformes!


Cœur sur vous

Ndaya

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