J’ai toujours eu le goût du voyage, depuis petite. D’abord en famille, puis seule ou avec des amis.
Aucun voyage ne m’a réellement déplu, c’est une passion pour moi de pouvoir découvrir de nouveaux horizons, d’autres cultures et surtout déguster de nouveaux plats.
J’ai un rituel quand je pars en vacances, d’abord je dois toujours être en bord de mer.
Ensuite en arrivant à destination, et après avoir posé mes valises, je vais voir la mer, je respire à pleins poumons, je m’allonge sur le sable et j’ai besoin de sentir le soleil sur ma peau. Cette sensation douce et agréable.
Etant plus jeune, je me suis souvent demandé pourquoi nos papas, le mien en particulier et certains de mes oncles, ne partaient pas en vacances. C’était toujours Maman et les enfants. Et quand j’ai enfin posé la question à mon père il m’a répondu
« Si je ne pars pas en Afrique, ce ne sont pas des vacances ».
Sur le moment cela m’a paru un peu saugrenu, et je suis passée à autre chose. J’avais oublié cette réponse jusqu’à cette année.
Le retour vers la Terre Mère
Après de longs mois assez compliqués sous plusieurs aspects, j’ai expérimenté le retour vers la Terre Mère. J’ai souvent voyagé mais pendant longtemps, aller en Afrique n’était pas au programme.
Au travers des témoignages de mon entourage, j’ai fini par revenir sur ma décision et j’ai nourri cette envie dans mon cœur pendant de longues années.
Une de mes sœurs s’est installée dans une capitale africaine, il y a quelques mois. J’ai enfin eu l’occasion de faire ce voyage tant attendu.
Rentrer à la maison
Une fois sortie de l’aéroport et dans le taxi, la première chose qui m’a frappé c’est l’odeur.
Tout le monde a cette odeur en tête, celle de quand on rentre chez sa maman. C’était la même. Pas l’odeur de chez ma mère, mais une odeur familière. Celle que j’ai connu en allant en Afrique la première fois à mes 14 ans. Celle qui m’a fait penser « I made it, je suis enfin arrivée, je suis de retour à la maison ».
Cela m’a procuré un sentiment indescriptible, une paix qui ne m’a pas quitté pendant tout mon séjour.
C’est une question financière certes, mais tout m’a paru plus simple en Afrique. Dès lors que tu as ton argent, tu te lèves, tu prends ton taxi et tu vas où bon te semble. Tu manges ce dont tu as envie. Des mangues à tous les repas... C’est un art de vivre, un rythme au ralenti, qui peut en impatienter certains mais qui invite au repos et à la détente et qui permet de prendre le temps de mieux apprécier les choses. Je suis restée quelques semaines sur place, le temps de bien m’imprégner de la ville et de l’environnement.
Lors d’une sortie dans un village, j’ai enfin compris ce que voulait dire mon père quelques années plus tôt. Trois générations de femmes de ma famille étaient réunies, on a eu l’occasion de faire un tour en pirogue sur la lagune. Peu à peu la voix du guide s’est faite lointaine et je n’entendais plus que le clapotis de la rame sur l’eau. Et à nouveau, j’ai ressenti une paix immense. Le sentiment d’être au bon endroit au bon moment.
J’en ai conclu que les vacances en Afrique représentent une vraie reconnexion à soi et à ses racines. Cette paix qu’on ressent en s’y rendant est indescriptible et à la fois indispensable. J’y ai expérimenté le vrai repos du corps et de l’esprit, avec un climat des plus agréables.
Ce voyage restera gravé dans ma mémoire tant il m’a ressourcé.
Avec tout mon amour,
Auré
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